Agriculture et biodiversité2019-10-21T10:46:47+02:00

Agriculture & Biodiversité

Fédérer les acteurs de terrain tels que les agriculteurs, communes et naturalistes autour du développement de la biodiversité dans les plaines agricoles

Objectif

Le défi majeur du projet est de recréer une capacité d’accueil des plaines agricoles pour la faune et la flore. Pour surmonter ce défi, le GAL développe une boîte à outils dans laquelle chaque agriculteur peut obtenir l’aide qui lui est nécessaire pour installer des mesures environnementales : informations, soutien technique, diagnostic situationnel et proposition de solutions pragmatiques prêtes à l’emploi. La pédagogie sera mise au service du changement avec la mise en place de parcelles expérimentales. Ce projet s’adresse aussi aux chasseurs, naturalistes, communes et citoyens soucieux de la protection de l’environnement. En valorisant les changements de pratiques, le projet doit aussi contribuer à améliorer la perception du monde agricole par le grand public en apportant de la visibilité aux actions durables entreprises par les agriculteurs.

Découvrez le reportage vidéo de la RTC … 3 minutes pour comprendre le projet Agriculture & biodiversité! (début du reportage à 7’55 »)

 

Le développement d’une agriculture intensive et écologique constitue un véritable challenge du projet Agriculture & Biodiversité. Les pratiques agricoles héritées de l’après-guerre ont eu pour premier objectif la production de denrées agricoles, parfois au détriment du milieu naturel, ce qui a rendu les terres agricoles moins accueillantes pour la biodiversité. L’amélioration de la capacité d’accueil du milieu agricole pour la biodiversité peut être accomplie en reconstituant un habitat favorable et en assurant une disponibilité de nourriture suffisante tout au long de l’année.

L’habitat peut être favorisé par le maintien d’éléments du milieu naturel existants et/ou l’implantation de nouveaux éléments. L’objectif est de mettre à disposition de la biodiversité des habitats propices à la nidification, des zones refuges pour faire face à la prédation, etc. pour cela, nous travaillons à l’implantation de mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC : bandes enherbées fleuries, etc.), de haies et de buissons, etc. La palette d’aménagements réalisables est très large et est flexible en fonction des conditions de terrain. La gestion raisonnée du maillage écologique existant est aussi primordiale pour atteindre cet objectif. Par exemple, il y a l’entretien des bords de route et des talus qui peut être réfléchi pour maximiser les services rendus à la biodiversité avec une adaptation des régimes et périodes de fauches.

La disponibilité en nourriture peut être assurée en favorisant la disponibilité de graines et d’insectes tout au long de l’année. Pour cela, nous travaillons avec les agriculteurs pour semer des parcelles de terres favorables aux insectes et qui produiront des graines pour nourrir les oiseaux pendant l’hiver. Par exemple, des cultures de céréales et tournesol non récoltées, des bandes fleuries. Cela passe aussi par la conservation des tas d’engrais organique (fumier) attractifs pour toute la biodiversité, l’aménagement et la gestion raisonnée des bords de routes, etc.

L’une des clefs du projet est la coopération de tous les acteurs de terrain pour la préservation de la biodiversité. Ainsi, les chasseurs installent des mesures sur leurs territoires de chasse et aident les agriculteurs dans leurs actions. Les naturalistes apportent une aide considérable dans le suivi de la biodiversité et l’évaluation de l’efficacité des aménagements, le pouvoir public aménage son espace et réalise par exemple des plantations de buissons et de haies. C’est par l’actions de tous que les objectifs peuvent être atteints !

 

Le milieu naturel est une source de services écosystémiques vitaux pour l’homme : régulation de l’eau, fourniture de bois, pollinisation ou encore la dépollution des sols.

Dans un milieu agricole intensif, remembré donc uniformisé comme nous pouvons le voir dans les plaines de Hesbaye, ces services sont sous-développés au profit de la seule production de denrées agricoles. Il en découle par exemple un risque accru de dégâts liés à l’érosion des sols et aux coulées boueuses sur la voie publique.

Le projet Agriculture & Biodiversité porte de l’attention au manque de valorisation des services écosystémiques et promeut l’installation de haies et fournit un conseil pour répondre aux problématiques de terrain.

Acteurs majeurs de l’aménagement du territoire, les agriculteurs subissent le poids d’une perception sociale négative de la part du grand public. Ils sont souvent désignés comme responsables de la dégradation du milieu naturel, ce qui a pour conséquence de générer beaucoup de tensions au travail et des sentiments d’injustice.

Le projet Agriculture & Biodiversité a pour objectif de renforcer la cohésion sociale entre les agriculteurs et les citoyens en permettant une meilleure connaissance du métier d’agriculteur. Dans cet objectif, il est important de bien discerner le rôle des agriculteurs dans le système agricole intensif. Au-delà de la perception médiatique, il y a bien souvent une réalité agricole particulièrement difficile et contraignante pour l’agriculteur (difficultés financières, administratives, etc.) qu’il importe de comprendre et de ne pas céder aux amalgames et incompréhensions faisant de l’agriculteur le responsable de bien des maux environnementaux.

Dans le cadre du projet Agriculture & Biodiversité, nous mettons en lumière les actions favorables à l’environnement entreprises par les agriculteurs. Des événements permettant aux citoyens et aux agriculteurs de se rencontrer et d’échanger sont aussi organisés, comme par exemple la « Rencontre en terre agricole ». L’action ‘’Ca glane pour moi, toi et nous’’ vise aussi à faire connaitre ce que l’agriculteur produit sur la terre et incite à une consommation locale et de saison.

Actions

Depuis le début du projet, plus de 122 mesures agroenvironnementales et climatiques ont été installées par une quarantaine d’agriculteurs sur les 4 communes du GAL. Cela représente une superficie de près de 62 hectares implantée sous forme de bandes fleuries, de bandes de graines nourricières (bandes pour la faune) ou encore de beetle-bank, qui favorisent les auxiliaires de cultures.

En collaboration avec plusieurs chasseurs du Conseil Cynégétique de Hesbaye (CCH), une dizaine d’agrainoirs a été installée dans les plaines agricoles. Les agrainoirs sont des ‘’banques’’ de graines mises à disposition des oiseaux hivernants dans les terres agricoles.

Plus de 90 plots à Alouettes des champs ont été installés dans les cultures de céréales d’hiver. Les plots à Alouettes sont des parcelles de terre non-semées et maintenues ainsi tout au long de la culture. Les plots servent de piste d’atterrissage aux Alouettes qui effectuent leurs nids dans les céréales adjacentes. Les plots permettent aussi aux Alouettes de prospecter leurs proies, les insectes, qu’elles trouvent plus facilement dans les parcelles de sols nus.

Retrouvez notre fiche technique sur les plots à Alouettes ici!
plot a alouettes-FICHE

Le 15 juin 2019, le GAL a organisé la Rencontre en terre agricole, une opportunité pour tout un chacun de découvrir le milieu agricole sous toutes ses formes. La Rencontre en terre agricole a été un évènement de ferme ouverte chez trois agriculteurs qui ont présenté leur exploitation avec un thème particulier : biodiversité, élevage et circuit-court + diversification. Des tours de plaine ont été organisés en car pour découvrir la plaine agricole et les mesures installées pour protéger ses habitants.

Pour se replonger dans cette belle journée, visionnez le reportage vidéo de la RTC …

En collaboration avec le projet GAL Up’Citoyen, nous organisons l’action ‘’Ca glane pour moi, toi et nous’’ depuis 2018. Le glanage est une pratique ancestrale qui consiste à récolter les denrées ‘’oubliées’’ de l’agriculteur après la récolte. Ainsi, il est possible pour les participants de venir glaner des pommes de terre, haricots, carottes, oignons, rutabagas, panais, etc. la liste des légumes disponible varie selon les années mais est toujours bien diversifiée. Depuis son lancement en 2018, le groupe de glanage compte plus de 500 inscrits et une vingtaine de bénévoles encadrants. Le glanage organisé permet de favoriser la rencontre en l’agriculteur et les citoyens, de sensibiliser aux productions locales et à la consommation de saison.

Maintenir une partie des céréales sur pieds sans les récolter est une méthode efficace pour lutter contre la disette dont sont victimes les oiseaux des pleines agricoles pendant l’hiver. Bien entendu, il s’agît de laisser des petites parcelles disposées à des endroits stratégiques, là où la nourriture est plus difficile à trouver. À ce jour, plus de 6 hectares de céréales ont été maintenus sur pieds dans les plaines agricoles du GAL et du Parc naturel Burdinale-Mehaigne, avec des parcelles allant de 10 ares à 1 hectare.

Pour ce faire, nous pouvons compter sur notre partenaire Natagora qui nous aide à financer les parcelles avec son projet « Farine Mélodieuse ». Ce projet permet, grâce à la vente de la farine bio de froment local, de récolter de quoi offrir le pti’dej aux oiseaux des champs : les bandes de céréales laissée sur pied l’hiver. Plus d’informations sur le site de la Farine Mélodieuse.

Actualités

Documentation

La bande fleurie, opportunités, implantation et aspects agronomiques.

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Contact (opérateur)

Chargé de mission : Hadrien GAULLET
Tél : 085/71.28.92
agriculture.parcnaturelburdinne@proximus.be

Parc naturel Burdinale Mehaigne
Ferme de la Grosse Tour – Rue de la Burdinale, 6 à 4210 Burdinne.

Partenaires

Faune & Biotope ASBL
Contrat de rivière Meuse et Aval
Natagriwal
Natagora
DNF, Division Nature et Forêts
UCL – ELIA
Conseil Cynégétique de Hesbaye

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